Marathon: En route vers New York

Le marathon de New York, c’est un peu le Graal de tout marathonien. C’est la course la plus célèbre dans la ville la plus mythique du monde. Bref, c’est LE marathon à faire pour les runners.

Alors forcément comme pour toute chose très prisée, cela se mérite. A commencer par l’inscription. Si pour la plupart des marathons, obtenir un dossard consiste à simplement aller sur le site de la course et à payer son inscription, pour courir à New York, il faut remplir un certain nombre de conditions.

Comment s’inscrire ?

Pour y accéder, plusieurs solutions : soit être un coureur “élite” et se qualifier “au temps”, lever des fonds et courir pour une association caritative, passer par un tour operator ou encore être tiré au sort parmi les inscrits à la “loterie”.

Pour information, me concernant, la qualification au temps selon ma catégorie d’âge imposerait un temps sur marathon inférieur à 2h58. Non envisageable au vu de mes performances récentes qui tournait plutôt autour des 3h45 !
Courir pour une oeuvre de charité, c’est noble. Mais pour avoir son dossard, il faut “lever” au minimum $2000 et jusqu’à $4000 selon l’oeuvre caritative choisie… C’est chouette si vous avez plein d’amis suffisamment en fonds qui souhaitent vous aider. Sinon, il vous faudra avancer les fonds vous-même … Bref trop risqué à mon goût.
Un tour Operator, c’est un dossard garanti. Mais c’est comme partir en vacances en “tout organisé” : c’est à dire payer 5 ce qui coûte 1. Pour le marathon de New York, le package “vol/hôtel/course revient à plus de 3000€ pour 4-5 nuits sur place et dans un YMCA. Même pas en rêve !

Il existe d’autres méthode plus “exotiques” comme courir 9 courses organisées par New York Road Runners, l’organisateur du marathon. Venir neuf fois à NYC pour courir, c’est chouette, mais quand on habite Paris, ça chiffre vite …Ce sera donc tirage au sort pour moi. Inscription pour le fameux “ballot” entre le 14 janvier et 14 février pour un résultat le 27 février.
Et le 27 février, JACKPOT !!! “Selected” au premier essai. Un vrai coup de chance quand on sait que près de 120 000 personnes s’inscrivent pour ce tirage au sort et qu’il faut souvent réessayer plusieurs années pour espérer être pris. Il y a des jours comme ça …. Et des opportunités qui ne se refusent pas.

Alors oui, le programme de courses de l’année était déjà bien chargé (36 km à Vannes fin juin, marathon de Berlin fin septembre…). Mais début novembre, nous avons rendez-vous à New York !!

En attendant, je vous partagerai prochainement ma préparation physique et logistique en vue de ce grand événement, afin de vous faire vivre avec moi cette belle aventure.

Le Vol

Pour aller à New York, il n’y a que l’embarras du choix : il y en a pour tous les prix, des vols directs ou avec des escales plus ou moins farfelues (Istanbul par exemple…). A vous de décider.

Pour nous ce sera vols directs et avec bagages en soute. Nous partons une semaine et avec les affaires de running, difficile de tout faire passer en cabine.

Pour information, nous avons choisi un vol American Airlines qui nous fait arriver à JFK à 12h50. On aura l’après-midi et la soirée pour nous.

L’hôtel

Là encore, il y a en a pour tous les goûts et à tous les prix. Pour les budgets serrés, deux possibilités : les auberges de jeunesses ou autres hostels avec dortoirs et salles de bain communes (mais pas que …) ou migrer vers Brooklyn, le Queens ou le New Jersey.

Cette fois, après plusieurs séjours à Manhattan, nous avons décidé de loger dans le Queens, à Long Island City. L’hôtel est à quelques blocks du métro et surtout à une station de Manhattan et à trois de Grand Central. Et pour 1100 € pour sept nuits, nous n’avons pas trouvé mieux.

La préparation à la course

Cinq semaines avant New York, je suis inscrit au marathon de Berlin. Pas facile d’enchainer les deux épreuves de manière si rapprochée, mais c’est un très beau challenge pour moi.

J’ai prévu 12 semaines d’entrainement avant Berlin et ensuite 5 semaines pour maintenir cette capacité à courir 42 km.

Le 9 juillet, les choses sérieuses débutent.

Chaque semaine, c’est 4 séances d’entrainement qui sont au programme, les mardis, mercredis, samedis et dimanches.

Semaine 1 à 4

Les quatre premières semaines sont rythmées de la même manière :

  • Mardi, entrainement vitesse;
  • Mercredi, endurance, environ 1h
  • Samedi, série d’accélération en côte.
  • Dimanche, sortie longue d’1h30 à 2h.

Comme nous sommes en vacances près de Grenoble lors de cette première semaine, je profite des bords de l’Isère pour courir.

L’entrainement n’est pas particulièrement difficile, si ce ne sont les séances de vitesse du mardi : avec les grandes chaleurs de ce mois de juillet, je décide d’aller courir le matin avant d’aller travailler. Je profite ainsi d’une relative fraicheur (entre 20 et 25 degrés) et surtout d’un Paris qui se réveille doucement, ou seuls quelques livreurs, travailleurs matinaux et…. autres coureurs arpentent les rues.

Bref, quand il s’agit de courir vite, ce n’est pas mon point fort, alors je fais au mieux, quitte a revenir complètement crevé. Heureusement qu’Olivier un copain runner m’accompagne parfois et me pousse dans mes retranchement.

Le dimanche, je profite du groupe Adidas Runners Paris pour effectuer les sorties longues avec les copains; ça ne me dérange pas de courir seul, mais c’est quand même plus sympa d’avoir de la compagnie.

Semaine 5 à 8

Les quatre semaines suivantes, le programme d’entrainement inclus des séances aux allures marathon et semi marathon… et des sorties longues de plus en plus longues.

  • Mardi : séance de vitesse de plus en plus longues;
  • Mercredi, endurance environ 1h10 ;
  • Samedi, alternance de séance d’accélération en côte et de séance à allure marathon ;
  • Dimanche, sortie longue, avec des séquence à l’allure prévue pour le marathon.

L’entrainement commence à devenir dure, et j’atteins environ les 60 km par semaines. Avec le boulot, et la chaleur étouffante de Paris, ce n’est pas toujours facile et je sens la fatigue gagner. D’ailleurs en fin de séance, je n’ai pas l’air d’un vaillant héros.

Pour les sorties longues, c’est toujours les AR Paris. En plein coeur de ce mois d’aout plutôt clément coté météo, on profite du calme parisien pour retrouver les copains et guider les coureurs.

Cette deuxième série de 4 semaines se terminent par un semi-marathon prévu au programme. Ce sera celui de la braderie de Lille, le 31 août.

Le semi marathon de Lille

Pour terminer la huitième semaine d’entrainement, place au semi-marathon de Lille qui se déroule le samedi de la célèbre Braderie.

Cette année, la course est programmée le 31 août. D’après les infos entendues sur la ligne de départ, l’organisation s’est faite à la dernière minutes en sauvetage de l’association organisatrice qui a jeté l’éponge.

Bref, fini le parcours touristique au milieu des monuments et des stands de braderie, place 2 aller-retours le long des quartiers résidentiels sur des avenues en faux plats… et quasiment sans public. Le trajet à oublier et à ne surtout pas refaire si l’organisation ne prévoit pas une reprise en main de la course.

Mon programme prévoit que je fasse mon semi en 1h37. Dès le départ, je sais que je ne serai pas dans les temps. Impossible de réellement courir les trois premiers kilomètres à cause des voies trop étroites pour le nombre de participants.

Malgré les tunnels, les faux plats montants et les longues lignes droites interminables, je franchis l’arrivée en 1h39, pas si loin que ça de l’objectif.

Semaine 9 à 12

La fin de l’entrainement approche et la fatigue commence à se faire sentir.

Les séances suivent toujours le même schéma, sauf que je saute 3 des 4 séances d’endurance prévues les mercredi : trop de boulot, trop de fatigue. Je me concentre sur les séances à allure marathon et les sorties longues. L’objectif, c’est de tenir 42 km !

Le marathon de Berlin

Au départ le 29 septembre, je n’ai pas de repère précis : certaines séances longues à allure marathon se sont bien passées, d’autres ont été de véritable combat contre l’allure à maintenir.
Dans le sas de départ, je me dis finalement : “cours, on verra bien”. Et pourquoi pas…

Après un départ rapide, pris par l’adrénaline de la course et dans l’élan des coureurs à mes cotés, je m’impose de ralentir : 42 km à pied, ça use et les plus difficile seront toujours les derniers.

Je maintiens finalement le rythme pour finir le marathon en 3h35′, soit 16 minutes de mieux que mon précédent record.

Frigorifié par la pluie, je suis quand même très satisfait de cette course.

Cinq semaines avant New York

La semaine suivant le marathon de Berlin, une seule sortie de 7 kilomètres avec les copains d’Adidas lors de la Nuit Blanche : course et balade dans les musées de Paris. 7 km seulement mais de quoi me rendre compte que les jambes sont lourdes.

Je n’ai pas de programme précis pour ces dernières semaines, donc je décide de reproduire le schéma qui m’a bien réussi jusque là :

  • Mardi : vitesse
  • Mercredi : endurance
  • Samedi : côtes ou allure marathon
  • Dimanche : sortie longue

Dès la première semaine, la sortie du samedi passe à la trappe. A la TV, un kenyan tente de courir le marathon en moins de 2h. Je reste scotché devant et zappe la séance. Pas grave, le lendemain les 20 km de Paris sont prévus, je me rattraperai : 1h47 avec les pattes lourdes dans les 5 derniers kilomètres. Berlin laisse des traces.

Question assiduité, les autres semaines ne sont pas mieux : des sorties avec les copains d’Adidas mais tout cela reste loin du programme que je m’étais fixé. Mieux encore, j’arrive à me blesser au mollet à 12 jours de la course.

La veille de la course, je trottine dans les rue de Manhattan avec le groupe AR New York. 5 kilomètres dans les rues de l’East Side, suffisant pour constater que je ne ressens plus de douleur au mollet.

Le 3 novembre 2019, me voici donc au pied du pont Verrezzano-Narrows, prêt à affronter les rues New-yorkaises pour 42 km.

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la lykorne illettree
Invité

Aller faire le marathon à New York, j’avoue que ça en jette…… Bravo !!!!!!!!!