11 jours en Italie: Naples, Pompéi, Capri et tutti quanti …

S’il n’y avait qu’une seule expression pour résumer notre séjour en Italie du sud, c’est: attendez vous à être surpris !

Je suis partie là-bas onze jours avec des amis, et bien que je connaisse déjà d’autres coins d’Italie (Rome, Milan, Venise, la Toscane, Cinque Terre …), cette région ne ressemble vraiment à aucune autre.

Lors de mon voyage là-bas, j’ai adoré des endroits dont j’avais pourtant entendu le plus grand mal, j’en ai détesté d’autres dont je rêvais pourtant depuis longtemps, et j’ai surtout découvert des lieux dont je n’aurais pas soupçonné l’existence, mélanges de paysages extraordinaires et d’Histoire millénaire. Bref, ce séjour fut un véritable ascenseur émotionnel !

Dès mon arrivée, le ton était donné : alors que j’attendais un ami dont l’avion arrivait un peu plus tard que le mien, mon regard s’est tout de suite arrêté sur le tableau de bord des arrivées. Muni de deux colonnes: l’une pour l’heure d’arrivée prévue, l’autre pour l’heure d’arrivée. Et aucun des horaires ne correspondait ! Parfois de l’avance, parfois du retard. Un peu. Ou beaucoup. Comme le signe que dans cette région d’Italie, rien ne se passe jamais comme prévu. Comme si le pays prenait un malin plaisir à bousculer vos plans. A vous emmener là ou vous ne vous y attendiez pas.

L’Italie du sud restera pour moi la région des surprises. Des bonnes comme des mauvaises. Des paysages de rêve aux no man’s land paumés, de la circulation anarchique à des coins  comme hors du monde, la région multiplie les paradoxes. Elle vous bouscule, vous désoriente, vous agace parfois, vous surprend toujours. Bref, un coin d’Italie qui vit, dans tous les sens du terme. Et qui ne vous laissera pas indifférent.

 

Mais tout d’abord, notre itinéraire sur ces 10 jours, histoire de vous inspirer.

Allez, suivez-nous, on vous embarque !

 

 

Jour 1: Naples

On commence par un petit tour dans le centre historique de Naples. Beaucoup plus charmant (et moins sale) que ce qu’on avait entendu avant de venir. On prend un grand plaisir à se balader dans les petites ruelles, entre palais, églises à chaque coin de rue et petites boutiques. Puis direction Santa Chiara, sa basilique et surtout son cloitre, qui nous offre un moment hors du temps.

 

 

L’après-midi, on se lance à l’assaut des quartiers espagnols. Toute l’âme de Naples est rassemblée dans ces rues. Avec l’image d’Epinal de l’Italie telle qu’on se l’imagine: le fameux linge qui pend aux fenêtres.

 

 

On termine la journée au quartier du Vomero. C’est sur les hauteurs de Naples, donc forcément nos mollets souffrent un peu. Mais la vue là-haut est tellement belle qu’on ne regrette pas une seconde notre ascension.

 

 

Jour 2: Champs phlégréens

Aujourd’hui, on sort un peu du coeur de la ville pour aller découvrir une curiosité: un volcan, parmi les plus actifs de la planète, à seulement quelques encablures de la grande ville napolitaine. Pour cela, on prend le train, direction les Champs Phlégréens,  ou Solfatara. Située sur la ville de Pozzuoli, ce volcan est considéré comme un des plus dangereux de la planète, car il est l’un des plus susceptibles de produire une grosse éruption dans les prochaines années.

 

 

Sur place pourtant, le site apparaît paisible, si ce n’est quelques fumerolles. Le cratère se présente comme un grand plateau blanc, au dessus duquel s’élève quelques habitations. Comme si de rien n’était.

 

 

Prudence toutefois: aux dernières nouvelles, le site était fermé au public, à la suite d’un accident l’an dernier,  où un couple de touristes et son fils, qui s’étaient aventurés dans des zones interdites au public, ont trouvé la mort, en tombant dans un cratère.

Pour terminer la journée, on fait un stop en train au Lac d’Averne, puis une petite balade sur le Lungomare napolitain

 

 

Jour 3: Herculanum et le Vésuve

On récupère une voiture pour aller visiter la région d’Herculanum et Pompéi. On peut tout à fait s’y rendre en bus ou en train depuis Naples, mais pour des questions d’organisation pour la suite de notre séjour, la voiture nous permettait de gagner un temps précieux.

On commence par la visite d’Herculanum. Moins connu et moins étendu que son voisin Pompéi, cette ville a tout comme lui été ensevelie par l’éruption du Vesuve en l’an 79. Les vestiges sont particulièrement bien conservés.

 

 

 

L’après-midi, c’est ascension du Vésuve au programme. Ou plus exactement des derniers kilomètres de l’ascension. Car toutes les pentes du volcan ont en fait été en grande partie aménagées avec une route (et des parkings payants), et le sentier de randonnée qui mène au sommet est en fait beaucoup moins long qu’on ne l’aurait cru. Malgré tout, ça grimpe quand même un peu et il y a quelques cailloux, donc n’y allez pas pour autant en sandalettes.

 

 

Bon, on avoue que mister Vésuve est un peu devenu un gros business avec vendeurs de souvenirs au début et à la fin du chemin (on peut même acheter des bâtons de rando), parking payants, taxis pour mener du parking au début du chemin. C’est un peu dommage. Mais une fois en haut, la vue nous fait oublier tout ce cirque.

 

 

Jour 4: Pompéi

La journée sera consacrée à la visite de Pompéi. Il faut au moins ça tant le site est gigantesque et riche de vestiges.

 

 

Venez tôt (ou bien en fin de journée, c’est parait-il plus calme) car il y a du monde, beaucoup de monde. Le site est très prisé, notamment des groupes, alors forcément … Et le soleil tape dur alors que l’ombre est une denrée rare sur le site.

Contrairement à Herculanum, toute la ville ou presque a été sortie de terre. On se retrouve à errer dans des rues si anciennes qu’il est impossible de ne pas être transporté par Pompéi. Un vrai voyage à travers le temps !

 

 

Pour une immersion plus complète, n’hésitez pas à prendre l’audioguide pour la visite. Ou mieux à vous offrir si vous le pouvez les services d’un guide.

 

Jour 5: Paestum et grotte de Castelcivita

Ce jour-là, on avait envie de sortir des visites classiques dans le coin. On aime voir les incontournables, mais quand nous avons le temps, on aime aussi prendre quelques chemins de traverse. Donc direction le sud de Salerne et la région du Cilento. Premier arrêt: Paestum. Cette fois, on remonte encore plus loin dans le temps, car ce site archéologique a été fondé en 600 avant JC et détruit en partie vers l’an 272 avant JC.

Et quand on arrive,  on a l’impression d’avoir été télé-transportés d’un coup en Grèce. Pas étonnant: avant de passer sous domination romaine, le site s’appelait Poseidonia et était une colonie grecque.

 

 

Certains temples sont merveilleusement conservés, alors le dépaysement est total. Et comme en plus, l’endroit est beaucoup moins connu, c’est très agréable de déambuler sans être cerné par les groupes.

L’après-midi, c’est voyage au centre de la terre au programme. On part visiter les grottes de Castelcivita. Bon, pas de bol pour nous, la visite obligatoirement guidée ne se fait qu’en italien. On ne comprend pas tout, mais les concrétions et la mise en lumière sont si extraordinaires que le lieu se suffit à lui-même.

 

Jour 6: Positano

Ce jour-là, on avait décidé d’aller de Salerne à Positano. Ce village coloré à flanc de collines et face à la mer, ça faisait longtemps que j’en rêvais. Et au final, cela a été notre pire journée de tout le voyage.

Je vous raconterez tout ça de manière plus détaillée dans un article à part, car la journée fut épique. Mais pour résumer, Positano, on n’a pas du tout aimé. Et on en a été les premiers à en être désolés.

 

 

Le lieu est très beau, c’est indiscutable. Mais pour y arriver, c’est un peu le parcours du combattant, tellement il y a de monde et une fois sur place, c’est la déception: pour nous, ce joli village est malheureusement à classer dans la catégorie de ces endroits magnifiques totalement dénaturés par le tourisme de masse.

Donc si je peux donner quelques conseils, n’y allez pas un weekend, n’y allez pas de mai à septembre, n’y allez pas en bus. Bref, ne faites pas ce qu’on a fait.

 

Jour 7: Ravello

Ravello nous a un peu réconciliés avec la côte amalfitaine. Cette ville est sur les hauteurs, forcément un dimanche, il y a du monde, mais moins que dans les villages au bord de l’eau. Et le lieu, malgré quelques restos à touristes, a su rester lui-même.

On a visité la villa Ruffolo et la villa Cimbrone, toutes deux dotées de jardins magnifiques et de vues extraordinaires sur la côte.

 

 

 

En fin de journée, on décide de redescendre à pied vers Atrani, un village tout petit et moins connu, avant de regagner Amalfi toujours à pied. Le weekend est fini, une bonne partie des touristes sont repartis, on respire enfin.

 

Jour 8: Capri

A notre grande surprise, Capri fut plutôt agréable. On nous avait pourtant mis en garde sur l’affluence touristique, les boutiques de luxe omniprésentes, etc. Effectivement tout cela est vrai, mais ça reste concentré sur seulement quelques rues, et comme l’île est grande, il suffit souvent de marcher quelques centaines de mètres pour retrouver le calme. Même Capri-ville, la plus touchée par l’arrivée massive de touristes, reprend des airs beaucoup plus charmant sitôt les traversées régulières de bateaux terminées.

 

 

 

Alors si j’ai un conseil : allez à Capri, mais restez y dormir au moins une nuit. En soirée ou au petit matin, l’île retrouve tout son charme et ainsi vous pourrez vraiment en profiter.

Nous, on est allés jusqu’à la villa Jovis à pied, puis on a pris un bus pour aller visiter Anacapri et monter au Monte Solaro dans un drôle de téléphérique.

 

Jour 9: Capri + Ischia

On continue notre découverte de Capri, en allant voir les Jardins d’Auguste, puis avec une randonnée sur le sentier Tragara, qui permet d’aller voir l’Arco Naturale et d’aller jeter un coup d’oeil de plus près aux fameuses Faraglioni, les rochers emblématiques de l’île.

 

 

En fin d’après-midi, bateau pour Ischia et première vision du fameux château aragonais dans la lumière du soir

 

Jour 10: Ischia

Le matin, on part à l’assaut du chateau. C’est une belle surprise, car sous son apparence extérieure un peu austère se cache plein de petits trésors, des cours arborées et de très jolies vues sur l’île

 

 

 

L’après-midi, mes amis doivent repartir pour Naples car ils ont un avion très tôt le lendemain matin. Moi comme je ne repars que le lendemain soir, je reste à Ischia et j’en profite pour aller me faire un petit tour de l’île en bus . Je fais un premier stop à Lacco Ameno pour aller voir son rocher en forme de champignon posé dans la mer

 

 

Puis direction Sant’Angelo et sa presqu’île.

 

 

 

Jour 11: Procida

Déjà mon dernier jour. Comme j’ai encore du temps avant mon avion, je décide de ne pas rentrer tout de suite à Naples, mais de prendre un bateau qui fait un stop à Procida, la petite île voisine. Et là, gros coup de coeur. Je ne suis pourtant restée que deux heures et faire la visite avec ma valise n’était pas des plus pratiques (ça grimpe pas mal), mais cette île m’a vraiment charmée.

 

 

Mais il a bien fallu partir, reprendre le bateau, puis le bus, pour rejoindre l’aéroport de Naples et rentrer à Paris.

Ce voyage en Italie du sud a été plein d’émotions. Des bonnes, des moins bonnes. Mais je ne l’oublierais pas.

Comme il y a beaucoup à dire, je ferai ensuite des articles plus détaillés sur certaines étapes, avec le récit de nos aventures.

Puis, la série “Italie du sud” sera close avec un article “up&down”, avec ce que nous avons aimé,  ce que nous avons moins aimé, et surtout tous nos conseils pratiques pour préparer votre voyage.

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Anne
Invité

Voilà qui donne envie de partir!

PepetteEnVadrouille
Invité

Superbe article avec de belles photos comme toujours! Mais gros stress avec Positano car vous avez l’air de ne pas avoir du tout apprécié l’endroit mais c’est peut-être la météo ou le contexte…Pour profiter sans se presser on va rester 1 semaine sur la côte almafitaine, fin septembre, avec 2 points de chute pour ne pas faire de longs trajets en bus…On verra si j’arrive à vous faire changer d’avis! 🙂

la lykorne illettree
Invité

Un bien bel article Italien qui donne un bon aperçu de tes visites et de ton ressenti ! Je serais curieuse d’avoir ton article sur Positano, mais je me dis que c’est peut-être parce-que c’est devenu trop touristique ! Capri a l’air vraiment pleine de charme en effet malgré le tourisme de masse !! Et que dire de tes photos de Procida ???? Colorée, en bord de mer, ça a l’air magique !!! Merci pour ce chouette guide !! Bisous